Le sport est largement reconnu comme un outil de promotion du développement social et du bien-être personnel. Par exemple, Gratton et Henry (2001) ont résumé les avantages sociaux du sport, notamment l’autonomisation des groupes défavorisés, l’encouragement des initiatives communautaires, la réduction de la criminalité, la création d’emplois, ainsi que la promotion de l’intégration sociale, de la coopération et de l’identité collective. De même, un large éventail d’études empiriques ont démontré des résultats positifs sur le plan du développement chez les jeunes participants aux sports, tels que l’augmentation des compétences physiques, la confiance en soi, le travail d’équipe et la volonté d’aider les autres (Holt et al.2017); ainsi que des compétences de vie spécifiques telles que la persévérance, la résilience, la communication et le leadership (Marsollier, Trottier et Falcão 2019).

En conséquence, il n’est pas surprenant que les programmes de sport au service du développement se soient considérablement développés au cours de la dernière décennie. Ces programmes ont une portée variable – locale, régionale, internationale – et des objectifs – développent des jeux et des activités, promeuvent l’engagement, forment des entraîneurs, des parents ou d’autres parties prenantes. Un exemple est l’organisation Pour 3 Points à Montréal qui offre une formation pour les entraîneurs sportifs sur la façon de favoriser le développement positif des jeunes étudiants-athlètes des écoles secondaires dans les communautés défavorisées. Bien qu’une série d’études ait examiné le développement de leur programme de formation d’entraîneurs et les expériences des entraîneurs et des jeunes athlètes associés à l’organisation, il n’y a pas encore d’évaluation empirique de l’impact de leur programme sur les participants et le contexte.

Ainsi, le but du projet de recherche présenté était d’évaluer l’impact de l’organisation sur les attitudes et les comportements des entraîneurs stagiaires; le développement personnel des jeunes étudiants-athlètes, ainsi que les perceptions des directeurs d’école. Des mesures qualitatives et quantitatives ont été utilisées pour évaluer l’efficacité de l’organisation Pour 3 Points sur les communautés mal desservies de Montréal et de ses membres.

Est-ce pour vous ?
  • Professeurs et chercheurs
  • Gestionnaires d’OBNL
  • Entraîneurs sportifs
  • Coordonnateurs de programmes sportifs
  • Professionnels
Mots-clés
  • Programme de développement
  • Sport communautaire
  • Intégration sociale
  • Sport amateur
  • Entraîneurs
  • Coachs

William Falcao est boursier postdoctoral en gestion du sport à HEC Montréal, après avoir complété ses diplômes d’études supérieures en psychologie du sport à l’Université McGill. Ses recherches portent sur de larges aspects du développement des jeunes par le sport. Par exemple, il a développé des méthodes d’évaluation d’impact des programmes sportifs communautaires destinés à promouvoir le développement personnel et social.

Il a aussi examiné les attitudes et les comportements des entraîneurs sportifs qui favorisent le développement, la santé et le bien-être des jeunes athlètes. Finalement, William a collaboré avec des organisations de sport communautaire pour le développement en créant des protocoles de formation des entraîneurs et a établi des partenariats avec des intervenants au Canada et à l’international.

Sébastien Arcand est sociologue, professeur titulaire et directeur du département de management et directeur associé au Pôle sports de HEC Montréal. Il s’intéresse à la gestion de la diversité ethnoculturelle au sein des institutions et organisations ainsi qu’aux difficultés d’insertion socio-professionnelle des personnes issues de l’immigration. Il mène également des recherches sur les dimensions identitaires de l’entrepreneuriat.

Il est responsable scientifique du groupe de travail, Immigrants en Formation professionnelle au Centre d’intervention pédagogique en contexte de diversité à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeois. Il a siégé pendant plusieurs années au comité de suivi sur l’évolution de la langue française de l’OQLF et est actuellement membre du Comité consultatif sur la statistique linguistique de Statistique Canada. Il intervient fréquemment auprès de gestionnaires pour les conseiller sur les pratiques en gestion interculturelle au Québec, en Europe et en Amérique latine (Colombie) et a collaboré à des rapports pour différents organismes dont l’OCDE, le Ministère de l’immigration, de la francisation et de l’intégration (MIFI), Emploi-Québec, Développement Économique Canada et la Ville de Montréal. Il est un administrateur qualifié pour le Intercultural Development Inventory (IDI), un instrument de mesure d’ouverture à la diversité pour les organisations et les individus.